Les chilopodes constituent l’une des quatre classes de myriapodes. Exclusivement prédateurs, ils occupent des habitats terrestres variés, principalement au sein de la litière, de l’humus, de l’horizon superficiel du sol, ainsi que sous divers abris naturels tels que pierres et bois morts, avec lesquels ils restent en contact étroit.
Bien que plus discrets et moins « attractifs » que certains ordres d’arthropodes, les chilopodes suscitent un intérêt croissant depuis les années 2000, et plus particulièrement depuis la décennie 2010. Cette période a vu une progression notable des connaissances sur ce groupe. Toutefois, l’Ardèche et la Drôme n’ont que très peu bénéficié de prospections ciblées, ce qui laisse de larges secteurs quasiment dépourvues de données. Pourtant, il existe désormais une clé de détermination couvrant l’ensemble des espèces présentes dans les régions Auvergne–Rhône-Alpes et Provence–Alpes–Côte d’Azur.
Trente-trois espèces sont actuellement connues en Ardèche, contre trente-et-une en Drôme. Certaines présentent une répartition strictement occidentale, limitée à l’ouest du Rhône, tandis que d’autres ne sont observées qu’à l’est. Des espèces méridionales, telles que Lithobius pyrenaicus, atteignent ici la limite de leur aire de distribution et ne sont connues, à l’échelle régionale, que de ces deux départements. Par ailleurs, Lithobius aberlenci semble endémique de l’Ardèche, département où l’espèce a été décrite en 2019.
De nombreuses découvertes restent à attendre dans ces départements, qui combinent une grande diversité d’habitats, allant des forêts méditerranéennes aux hêtraies montagnardes, en passant par les anciennes châtaigneraies ardéchoise.
Documents et liens utiles :
Les chilopodes d’Auvergne-Rhône-Alpes (Chilopoda) : état des lieux préliminaire des connaissances, espèces, lacunes et enjeux en région